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Réunion publique du 3 juin 2024 sur l’achat et l’aménagement de La Bonde 

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Cotelub a organisé une réunion publique le 3 juin 2024 à Sannes pour présenter le projet d’acquisition du domaine de La Bonde.

Devant une salle comble et calme rassemblant quelque 150 personnes, dont bon nombre d’élus communautaires, municipaux et d’agents de Cotelub, le président Tchobdrenovitch a présenté le projet puis répondu aux questions du public pendant un exercice personnel de près d’une heure et demie.

Après avoir justifié le prix d’achat de 10 millions d’euros par la collectivité, les modalités de financement de l’opération ont été annoncées comme suit : 1,6 M€ de subventions, 4 M€ par un établissement public foncier, 3 M€ d’emprunt, 1,4 M€ d’autofinancement. Si l’établissement public foncier refuse son concours, la collectivité se retournerait alors vers les banques pour recourir à l’emprunt. L’édile communautaire a ensuite insisté sur le fait « qu’il fallait faire quelque chose sinon ça partait vers des spéculateurs privés. »

La présentation a ensuite permis de faire le point sur l’étendue du domaine de la Bonde, avec le château et ses quelques 4000m2 de bâti, l’étang de la Bonde lui-même, avec l’eau et le canal qui vont avec, ainsi que 100 hectares de terres agricoles, réparties en vignes, terres arables et espaces naturels.

Sur ce dernier point, le président Tchobdrenovitch a indiqué sa volonté de soutenir la cave vinicole de Cabrière-d’Aigues, mais aussi les jeunes agriculteurs, qui souhaitent aujourd’hui « faire du bio » et qui ont besoin d’aide à l’installation pour sortir de la monoculture. Une représentante de la Chambre d’agriculture a rappelé le pouvoir de préemption de la SAFER en cas de vente des terrains, le président Tchobdrenovitch, répondant qu’en ce cas, « on ne vendra pas ».

S’agissant du bâti, aucun projet précis à ce jour, avec beaucoup de possibilités, l’idée d’un tiers lieu a notablement été évoquée. S’agissant de l’eau, il a été rappelé que le Canal de Provence gère l’eau pour les besoins de l’agriculture et que la double vocation agricole et usage de loisir sera préservée. Des pourparlers sont en cours avec le propriétaire du camping, qui reste propriétaire des berges côté plage, afin de préserver l’accès au public, sans garantie particulière annoncée à ce jour.

Plusieurs propriétaires riverains se sont manifestés, soit pour signaler leur revendication d’un droit sur l’eau de l’étang, d’autres pour rappeler qu’ils ne souhaitaient pas voir de passage sur leur terrain et alertant sur les nuisances subies, notamment sur la colline surplombant l’étang.

Tout en défendant la décision de rendre le parking de La Bonde payant, le président Tchobdrenovitch a réaffirmé sa volonté de maintenir les accès au site libre et gratuit, en précisant « qu’aucun projet d’aménagement du domaine n’était encore arrêté. » et qu’en fin de saison, le dispositif serait évalué, pour être modifié si nécessaire.

Après avoir rappelé le partenariat primordial du Parc Naturel Régional du Luberon, le président de la communauté de commune, après avoir cité « La Tourbillonnante », les « Ami-e-s de la Bonde » et le « Collectif des riverains », a déclaré « j’attends que les associations porteuses d’idées fassent des propositions au cours de rencontres de travail que nous allons organiser. »

Chiche, à La Tourbillonnante, les idées, c’est pas ça qui manque !