Débat budgétaire à La Tour-d'Aigues

Voici une synthèse de la présentation rendue publique lors du conseil municipal du 17 mars 2025 dans le cadre des travaux budgétaires obligatoires de la commune : le compte financier unique (le bilan de l’année 2024) et le débat d’orientation budgétaire (la préparation du budget pour 2026).
L’occasion de faire un point sur la répartition des recettes et des dépenses de la commune :
L’occasion, aussi, de prendre connaissance des grands équilibres du budget municipal entre les traditionnelles sections de fonctionnement (le personnel, tout ce qui permet à la commune d’assurer le quotidien, etc….) et d’investissement (les travaux, les achats d’immeuble, les dépenses pour l’avenir etc…)
Résultat, une impression de (très) bonne santé financière : un endettement qui se maintient à zéro, une fiscalité locale qui augmente bien au-dessus du niveau de l’inflation par le seul jeu de l’augmentation des bases (les 2,6 millions d’euros d’impôts et taxes prélevés en 2023 sont devenus 3,08 millions d’euros en 2024, soit +14,96% en un an), des charges de personnel qui restent maîtrisées (malgré les revalorisations liées aux nouveaux régimes indemnitaires), un patrimoine privé qui génère des recettes (par exemple, 464.000 € de recettes de logements communaux), et, finalement, un résultat excédentaire 2024 de plus de 3,7 millions d’euros (une véritable cagnotte correspondant à presque à un an du total des recettes de fonctionnement !), ce qui n’a rien d’exceptionnel puisque la commune enregistrait déjà, pour 2023, un excédent de 3,1 millions d’euros.
Attention cependant à quelques indicateurs :
Un désengagement de l’état toujours plus marqué : - 24,87% en un an…
Parler du désengagement de l’État à l’occasion des débats budgétaires des communes, ce n’est pas très original, mais là, l’examen des comptes pour 2024 laisse pantois. Moins 24,87% de dotations et participations, cela veut dire que lorsque l’État dotait encore La Tour-d’Aigues de 1,1 millions d’euros en 2023, l’État ne concède plus que 836 k€ en 2024.
… compensé par une augmentation de la fiscalité locale (+14,9%).
En 2024, les taux imposition n’ont pas été modifiés, mais les recettes fiscales ont augmenté en raison de la revalorisation des bases imposables décidée par l’État.
C’est ainsi que la baisse des dotations de l’État a pu être absorbée par la hausse des impôts locaux qui rapportaient 3,08 millions à la commune en 2024, là où ils représentaient 2,68 millions en 2023 (+14,9%).
Cette dynamique « de base », ne sera pas reconduite chaque année, aussi, l’anticipation du désengagement toujours plus grand de l’État nécessitera peut-être d’anticiper de nouvelles sources de financement.
Des « restes à réaliser » en investissement très importants :
Plus de la moitié des investissements prévus pour 2024 n’ont pas été exécutés et restent donc à réaliser lors d’exercices budgétaires suivants.
Alors que la commune avait budgété 5,5 millions d’euros de dépenses d’investissement seuls 2,5 millions d’euros ont été exécutés. Ce sont autant de dépenses « en attente » qui viendront contraindre le prochain budget.
Parmi les plus gros postes de « reste à réaliser » en attente, on trouve : des logements municipaux (830 k€), des travaux de voirie (630 k€), des travaux au stade Greff (265 k€) les bâtiments des services techniques municipaux (130 k€), l’aménagement de la place du château (162 k€), des jeux de plein air (70 k€), de l’éclairage public (50 k€).
Voici le tableau de l’état des restes à réaliser des dépenses qui permet d’avoir un aperçu des chantiers en cours sur la commune :
Le compte financier unique 2024 a été voté à l’unanimité. Le diaporama présenté pendant le conseil est disponible en ligne.
À l’issue de la présentation, le débat d’orientation budgétaire, qui n’est pas soumis au vote du conseil municipal, n’a pas suscité de question, d’observation ou de proposition.
La séance, débutée à 18h30, a été levée à 19h40.